Ref. 1428

Lerolle

Fabricant de meubles d’art
(Actif circa 1880)

H.-A. Fourdinois

Ebéniste
(1830-1907)
(d’après)

Exceptionnel Cabinet aux « Quatre Saisons »

Signé « Meubles D’Art, M. Lerolle, Fabricant, 61, Rue des Sts-Peres. Paris »

France
Circa 1890

Haut. : 239 cm ; Larg. : 149 cm ; Prof. 56 cm

Exceptionnel cabinet de style Néo-Renaissance en noyer et buis richement sculpté, incrusté de cabochons et de cartouches en marbre vert de mer.

La partie haute est composée d’un fronton brisé à volutes présentant en son centre un médaillon sculpté porté par deux amours. La façade est rythmée par sept colonnes ioniques ornées de feuilles de lierre à leur base et par quatre figures féminines en ronde-bosse, abritées dans des niches et supportées par des têtes d’angelots. Ces sculptures sont les allégories des saisons. L’ensemble ouvre par trois vantaux et trois tiroirs.

En partie basse, la ceinture composée de trois tiroirs est ornée de cartouches à scènes mythologiques.

L’ensemble est supporté par deux sphinges ailées très richement sculptées entourant un médaillon central orné d’une scène de Bacchanale et repose sur une plinthe moulurée et huit pieds boule.

Notre meuble s’inscrit dans le style Néo-Renaissance, apparu dans les années 1830 avec l’ornemaniste Claude-Aimé Chenavard (1798-1838), puis développé notamment par le décorateur Michel Liénard (1810-1870). Ce style succède au culte du Moyen-Âge et au néo-gothique, et connaît un succès durable. Les sources d’inspiration sont nombreuses en France, et la richesse iconographique du maniérisme flatte le goût du Second Empire. Les ébénistes s’inspirent notamment de la période Henri II et privilégient l’usage de bois massif sombre richement sculpté.

Notre cabinet est un bel exemple de l’esprit d’interprétation et de synthèse qui prédomine alors. Il associe le classicisme de la Renaissance, par ses thèmes mythologiques et la rigueur de sa structure architecturée, avec une certaine exubérance héritée du romantisme du XIXe siècle.

arts deco 1867 fourdinoisŒuvre en relation:

Cabinet à deux corps présenté à l’Exposition Universelle de 1867 (grand prix pour l’ensemble du stand).

Musée des Arts décoratifs de Paris (Inv. 29921).
Réalisé par Henri-Auguste Fourdinois, Nivillier (dessins d’ornements), Party (modelage des corps), Hugues Protat, Primo et Maigret (sculptures).
Illustré dans D. Ledoux-Lebard, Les Ebénistes du XIXe siècle, Ed. de l’Amateur, 1984, pp.205

Biographie

La Maison Fourdinois est fondée en 1835 par Alexandre-Georges Fourdinois (1799-1871) et se développe dans le contexte des premières expositions universelles. A cette époque, la maison produit déjà des pièces Néo-Renaissance, telle qu’un buffet ayant obtenu la Grande Médaille à l’Exposition Universelle de Londres en 1851. Le fils, Henri-Auguste Fourdinois, (1830-1907), devient associé vers 1860 et reprendra la maison en 1867. Ses qualités de dessinateur sont remarquées à l’Exposition Universelle de Londres en 1862, où le jury lui décerne deux médailles « d’Excellence de Composition et d’Exécution ». Fourdinois diversifie alors ses activités, ajoutant la tapisserie à l’ébénisterie et à la menuiserie, exécutant des « ameublements complets et riches ». Henri-Auguste porte l’entreprise Fourdinois à son plus haut sommet à l’Exposition Universelle de Paris en 1867, où il remporte le Grand Prix pour l’ensemble de son stand. Outre les commandes qu’il réalise pour les appartements impériaux à Compiègne et Fontainebleau, il produit également des meubles de grande qualité pour la haute bourgeoisie parisienne. La période 1862-1880 marque véritablement l’apogée de la maison Fourdinois, qui demeure pour de nombreux ébénistes, qu’ils soient français, anglais ou américains, l’exemple à suivre, voire à détrôner.

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