ref. 958

L.C. Sévin

Ornemaniste
(1821-1888)

D. Attarge

Ciseleur
(1820-1878)

F. Barbedienne

Bronzier
(1810-1892)

Exceptionnelle garniture en onyx et émail cloisonné

Signé F. Barbedienne

France
Circa 1870

Pendule – Haut. : 80 cm ; Larg. : 55 cm ; Prof. : 32 cm
Candélabres – Haut. : 97 cm ; Diam. : 36 cm

Garniture réalisée en onyx, bronze doré et émail cloisonné. Avec une pendule, constituée d’une importante urne couverte néoclassique en onyx godronné surmontée d’un frétel et munie d’anses géométriques ornées de papillons en bronze doré ; somptueusement décorée d’une frise en émail cloisonné à décor de ruban bleu et de bouquets floraux polychromes. L’urne repose sur quatre pieds feuillagés et une base de style Louis XVI, formant le corps de la pendule, richement parée de guirlandes fleuries et d’un drapé en trompe-l’œil en bronze doré dévoilant le cadran émaillé. Un contre-socle rectangulaire en onyx et bronze émaillé supporte l’ensemble. Accompagnée d’une paire de candélabres à neuf bras de lumière, qui reprend sur les amphores en onyx la même ornementation en bronze doré et émail cloisonné. Le style de cette splendide garniture est caractéristique des plus belles réalisations de Ferdinand Barbedienne. Son répertoire décoratif y mêle avec beaucoup d’harmonie les motifs d’inspiration néoclassique, telles les guirlandes de fleurs, les feuilles d’acanthe, les amphores et l’urne couverte, au décor orientalisant des frises et autres cartouches émaillés très colorés.

Biographie

Déjà saluée par deux grandes médailles (Council medals) à l’Exposition de Londres en 1851, la maison Barbedienne remporte à l’Exposition Universelle de 1855 à Paris, une grande médaille d’honneur et onze médailles de coopérateurs récompensant, ses créateurs de modèles comme Louis-Constant Sévin (1821-1888), ses ciseleurs avec Désiré Attarge (c.1820-1878) et ses monteurs. Les succès rencontrés par Ferdinand Barbedienne (1810-1892) dans les Expositions Internationales lui valent de nombreuses commandes officielles, comme celle de fournir vers 1860 les bronzes d’ameublement pour la Maison pompéienne du Prince Jérôme Napoléon, avenue Montaigne à Paris. A l’Exposition Universelle de Londres en 1862, Barbedienne remporte des médailles dans trois classes différentes : meubles d’art, orfèvrerie et bronzes d’art, notamment pour l’heureuse combinaison du bronze et de l’émail. A la pointe de la vogue du Japonisme avec l’orfèvre parisien Christofle, les critiques d’art attribuent cependant la paternité de l’émail cloisonné à Barbedienne (voir « L’émaillerie moderne », Gazette des Beaux-Arts, Alfred Darcel, t. XXIV, janv.-juin 1868, p° 75-84). Celui-ci conçoit ses oeuvres en prenant notamment pour modèles des objets anciens chinois, japonais et de l’Antiquité grecque, puis les adapte au goût français. Déclaré hors concours, en sa qualité de membre et de rapporteur du jury à l’Exposition Universelle de 1867, F. Barbedienne y expose cependant avec succès ses œuvres émaillées. Nommé Officier de la Légion d’Honneur, il est fait Commandeur en 1878, suite à l’Exposition Universelle où le jury le compare à « un prince de l’Industrie et au roi du bronze ». Sa gloire ne tarit pas avec les années, puisqu’à l’Exposition Universelle de 1889, les critiques remercient Barbedienne de servir de maître aux autres bronziers, par la qualité toujours exemplaire de ses bronzes.

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