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C. Balny

Ébéniste
(Fin du XIXème siècle)

Table à Jeux Japonisante

Portant l’inscription C. Balny – Bté S.G.D.G

France
Circa 1900

Marqueterie, nacre

Haut. : 73,5 cm ; Larg. : 60,5 cm ; Prof. : 60,5 cm

Ingénieuse et créative table à jeux dite « mouchoir » de style Japonisant en bois sculpté. Plateau constitué de quatre panneaux dépliables marquetés de bois clair, nacre sur fond de palissandre de motifs de fleurs, éventails, libellules et papillons. L’ensemble repose sur 4 pieds réunis par une entretoise ajourée.

Biographie

Camille Balny, troisième génération d’ébénistes, fonda la maison Balny jeune vers 1876. Il exposa à Paris en 1878 et 1889 lors des Expositions Universelles où il reçut plusieurs médailles d’argent.

Commentaire

Les racines du mouvement artistique connu sous le nom de « Japonisme », prennent leurs sources dans l’art japonais, mais également chinois. En effet, suite à la campagne militaire franco-anglaise menée contre l’armée impériale en Chine en 1860, les troupes françaises de Napoléon III rapportent du palais D’Été, une partie du trésor de la cour impériale chinoise, constituant dès 1863 le célèbre Musée Chinois de l’impératrice Eugénie au palais de Fontainebleau. D’abord ressenti dans la peinture, le mouvement gagne rapidement les arts décoratifs et le mobilier. Les artistes s’inspirent de ces objets exotiques pour leurs créations, à l’inverse des ébénistes français au XVIIIème siècle qui utilisaient directement les laques chinoises sur le mobilier royal.

A l’Exposition Universelle de Londres en 1862, Sir Rutherford Alcock, premier représentant de la couronne britannique à Yedo (Tokyo), dirigera la section japonaise. En France, avec la génération des Impressionnistes, l’enthousiasme pour tout ce qui est japonais devient une véritable mode ; architectes, peintres et décorateurs sont alors sollicités. Londres et Paris se partagent un marché artistique commun : Murray Marks, célèbre marchand londonien vend dès 1864 une collection de céramiques chinoises et japonaises à Paris. Les institutions et les musées ne sont pas en reste : le South Kensington Museum à Londres (aujourd’hui Victoria & Albert Museum) enrichit ses collections d’artefacts japonais à l’exemple de l’Union centrale des Arts décoratifs à Paris.

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