Ref. 528/4

F. Barbedienne

Bronzier
(1810-1892)

P. Dubois

Sculpteur
(1829-1905)

J.A.J. Falguière

Sculpteur
(1831-1900)

Magnifique Console

France
Circa 1880

Hauteur totale avec le miroir : 383 cm
Console : Haut. : 97 cm ; Larg. : 291 cm ; Prof. : 47 cm
Haut. avec piédestaux : 178 cm
Larg. des piédestaux : 36 x 23 cm

Cette magnifique console de style Louis XVI en marbre blanc de carrare et marbre bleu turquin est ornée de bronzes dorés finement ciselés. La ceinture présente une frise cannelée, des rosaces et des masques de Bacchus. Elle repose sur six pieds fuselés à cannelures torses ornés de feuilles à leurs extrémités. Le fond de la console est divisé en panneaux ornés d’encadrements de bronze doré mouluré et de frises de perles.

La console est surmontée d’un miroir en partie en bois doré, richement orné en son sommet d’une tête d’Apollon flanquée de feuilles d’acanthe et de treillis. De part et d’autre du miroir se trouvent deux figures féminines en bronze patiné portant chacune un candélabre à sept lumières. Elles reposent sur des piédestaux richement ornés de tores de laurier et d’encadrements de bronze doré. Ces sculptures ont été exécutées par F.Barbedienne d’après les modèles de J.A.J. Falguière et P.Dubois (elles sont signées sur la base, l’une ‘FALGVIERE et F.BARBEDIENNE. Fondeur’, l’autre ‘P.DUBOIS’ et ‘F.BARBEDIENNE’). Les modèles originaux de ces bronzes faisaient partie de l’Exposition Universelle de 1867 et ont subséquemment fait partie des collections du Château de Compiègne, dont le décor était alors renouvelé selon le souhait de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie.

Provenance

Cette importante console fut commandée à Barbedienne vers 1880 par le Comte de Chambrun, afin de meubler sa propriété du septième arrondissement parisien : l’Hôtel de Bourbon-Condé, 12 rue Monsieur. Notre meuble fit partie de la vente après décès des collections d’art et de mobilier du Comte, le 18 juin 1900 : elle est répertoriée dans le catalogue de vente sous le numéro 52.

Biographie

Né en 1810, mort à Paris en 1892, Ferdinand Barbedienne a créé et dirigé au n°30 boulevard Poissonnière à Paris, l’une des plus importantes fonderies d’art pendant la seconde moitié du XIXème siècle. La maison se spécialisait dans les reproductions de modèles classiques exposés dans les plus grands musées européens. Ses catalogues illustrés comportent des œuvres diverses telles que bustes, sculpture ornementale (pendules, candélabres, coupes), ou encore bronzes d’ameublement. En plus de sa propre production, Barbedienne travaille pour les sculpteurs les plus renommés comme Barrias, Clésinger ou encore Carrier-Belleuse. Les œuvres de la maison Barbedienne étaient très appréciées en leur temps. A la première Exposition Universelle de Londres en 1851, la Maison Barbedienne reçut deux « Council Medals ». A l’Exposition Universelle de 1855, ce fut la médaille d’honneur. Le succès de la maison Barbedienne lui acquit plusieurs commandes officielles. A l’Exposition Universelle de Londres en 1862, Barbedienne exposa des « émaux opaques cloisonnés », dont la plupart furent dessinés par Constant Sévin, et remporta des médailles dans trois classes différentes : meubles d’art, orfèvrerie et bronzes d’art, notamment pour l’heureuse combinaison du bronze et de l’émail. Nommé Officier de la Légion d’Honneur en 1867, il fut fait Commandeur en 1878, suite à l’Exposition Universelle où le jury le compara à « un prince de l’Industrie et au roi du bronze ». En 1889, les critiques remerciaient toujours Barbedienne, la perfection de ses bronzes faisant de lui l’exemple à suivre.

Paul Dubois (1829-1905) étudia le droit avant de travailler à l’atelier de Toussaint puis d’entrer à l’Ecole des Beaux-Arts. Au retour d’un voyage en Italie, il participa au Salon de 1863 et gagna le troisième prix de sculpture. Il remporta plusieurs autres médailles : la Médaille d’Honneur pour son Chanteur Florentin, et deux Médailles de Première Classe en 1876 et 1878. En 1876, il devint Membre de l’Institut, travailla davantage comme peintre, et fut particulièrement apprécié en tant que portraitiste. Il fut fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1867,Officier en 1874, Commandeur en 1886 et Grand-Croix en 1896. Il dirigea aussi avec succès le musée du Luxembourg et l’Ecole Nationale des Beaux-Arts.

Jean Alexandre Joseph Falguière (1831-1900) étudia auprès de Jouffroy puis à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Il exposa pour la première fois au Salon de Paris en 1857, et gagna le Prix de Rome en 1859. En 1864, il envoya depuis Rome son Vainqueur au Combat de Coq au Salon et remporta une médaille. En 1867, il gagna deux autres médailles, au Salon avec son martyr Tarcisius, et à l’Exposition Universelle. En 1868, il remporta la Médaille d’Honneur au Salon avec une réplique en marbre de son Tarcisius. Il enseigna à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Il fut nommé Chevalier puis Officier de la Légion d’Honneur en 1870 et 1878.

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