Ref. 1848

Suspension néo-gothique aux Lions

France
Circa 1860

Opaline, Bronze 

Hauteur : 100 cm ; Diamètre : 46 cm

Belle suspension néo-gothique en bronze patiné à rehauts dorés et opaline vert d’eau. Le fût central, orné de cartouches à l’imitation de blasons, est agrémenté de têtes de gargouilles d’où s’élancent deux branches d’entrelacs feuillagés sur lesquels s’appuient deux lions dressés. Un abat-jour circulaire en opaline verte, ceint d’une frise de fleurettes ajourées et sommé d’une couronne feuillagée, couvre l’ensemble.

Le dessin très architecturé et précis de cette lanterne est à rapprocher des créations d’Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879), qui en plus d’être un célèbre théoricien, était avant tout un architecte de premier plan dont le génie résidait dans ses qualités d’observation minutieuse des bâtiments médiévaux en vue de les restaurer (Notre-Dame de Paris, château de Pierrefonds…) ou de perpétuer leur style gothique dans l’architecture et les arts décoratifs.

Le style gothique a été remis à la mode par l’architecte Jacques Hittorf (1792-1867) avec les décors réalisés pour le couronnement de Charles X en 1824. Il connaît un grand succès auprès du public avec le succès d’œuvres littéraires telles que « Notre-Dame de Paris » de Victor Hugo en 1831 ou la pièce de théâtre d’Alexandre Dumas, « La Tour de Nesle » en 1832. Le mobilier suit également cet engouement, comme en témoigne le salon néo-gothique de la princesse Marie d’Orléans aux Tuileries, ou le cabinet néo-gothique du comte et la comtesse d’Osmond dans leur hôtel parisien.

Salon néo-gothique de la princesse Marie d’Orléans, huile sur toile de Prosper Lafaye, vers 1838, conservée au Château de Versailles, Inv. MV 6120

Jacob-Desmalter. « Paire de chaises néo-gothiques de la Comtesse d’Osmond, entre 1817 et 1820 ». Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais (PP03509 et PP03510)