Ref. 1259

E. Cornu

Dessinateur & Sculpteur
(1827-1899)

G. Viot et Cie

Compagnie des marbres Onyx d’Algérie
(Actif 2nde moitié du XIXe siècle)

Buste néo-Grec

Signé Machauld et Eug. Cornu – G. Viot et Cie Fondeurs

France
Circa 1867

Haut : 64 cm ; Base : 22 x 21 cm

Superbe buste néo-Grec en bronze argenté et doré, rehaussé d’émaux polychromes sur un socle balustre en marbre rouge. Ce buste représente une femme drapée à l’antique et richement parée.

On doit tout l’éclat de ce buste à l’association des techniques et des matériaux. 

Les chairs en bronze argenté aux reflets oxydés, sur lesquelles se détachent les parures en émail polychrome et les rubans et drapé en bronze doré, illustrent la conjugaison des matériaux souvent osée par les artistes au XIXe siècle.

Le style néo-Grec

Cette œuvre illustre le style néo-Grec qui se développa en France au XIXe siècle. S’inspirant de l’Antiquité grecque, ce style y puise un répertoire décoratif complet qui est alors mis à profit pour créer des œuvres nouvelles, réinterprétant ces inspirations antiques avec l’esprit du siècle présent. 

L’inspiration antique se retrouve ici dans la parure de la femme : le drapé couvrant sa poitrine rappelle les drapés des statues grecques tandis que la broche le retenant rappelle par son dessin les mufles de lion antiques. Par ailleurs les bijoux en émail reprennent dans leur composition des motifs d’ornement eux aussi tirés de l’Antiquité grecque, tels les méandres, les postes et les palmettes.

Sans titre

Vue du stand de la Société des Marbres et Onyx d’Algérie, Exposition Universelle de 1878

(reproduit in Les Merveilles de l’Exposition de 1878, p. 561)

Biographies

Eugène Cornu (1827-1875) : travaillant tout d’abord comme dessinateur et directeur de la Maison Tahan, Eugène Cornu travaille à partir de 1858 en étroite collaboration avec la Compagnie des Marbres Onyx d’Algérie dirigée par Gustave Viot. De cette collaboration naquirent des œuvres décoratives de grand luxe ayant la particularité d’associer l’onyx, le bronze et parfois l’émail ; ainsi ils présentèrent ensemble une exceptionnelle paire de vases à l’Exposition Universelle de 1867 à Paris qui leur valut une Médaille d’Or. Vers 1873 Eugène Cornu devint le directeur de la Compagnie alors rebaptisée Société des Onyx d’Algérie E. Cornu et Cie.

Paul-François Machauld (né en 1835) : il fut formé auprès du sculpteur Pierre-Charles Simart (1806-1857), auteur du tombeau de Napoléon Ier aux Invalides, et lui même élève de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) et James Pradier (1790-1852). P.-F. Machauld fit ensuite ses débuts en tant que sculpteur au Salon de 1864.

Société G. Viot et Cie (active dès les années 1865) : installée boulevard des Italiens à Paris dès 1850, cette entreprise, aussi appelée Compagnie des Marbres Onyx d’Algérie, exploitait des mines d’Onyx dans la région d’Oran et se spécialisa dans la production d’objets décoratifs de luxe en onyx et en bronze. Les œuvres produites par la Maison Viot étaient alors créées à partir de modèles de sculpteurs renommés, parmi lesquels Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887), Charles Cordier (1827-1905), Louis-Ernest Barrias (1841-1905) ou Eugène Cornu lui-même, valant à Viot et Cie de nombreuses récompenses aux expositions internationales auxquelles la société participa. La Société fut ensuite dirigée par Eugène Cornu avant de passer en 1878 entre les mains de H. Journet qui lui donna son nom.

Bibliographie

Rapport du Jury International, Exposition Universelle de 1867 à Paris, 1868, t. III, groupe III, classe XV, chapitre II, §2, p. 45-46.

1851-1900, Le arti decorative alle grandi esposizioni universali, Daniel Alcouffe, Marc Bascou, Anne Dion-Tenenbaum et Philippe Thiébaut, Idealibri, 1988, p. 136-138.

Les merveilles de l’Exposition de 1878, Paris, p. 561.

Muséologie

– Buste de George Washington en marbre et onyx, par E. Cornu, conservé au De Young Museum, San Francisco, (Inv. 49440a-b).

Coupe style oriental en marbre onyx d’Algérie à monture en bronze doré et émaillé, par la Compagnie des Marbres Onyx d’Algérie et F. Barbedienne, conservée au palais de Compiègne (Inv. C 71-122).

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