ref. 889/0
F. Barbedienne
Bronzier
(1810-1892)
D. Attarge
Ciseleur
(c.1820-1878)
Paire de Coupes dites “d’Alésia”
Signé Désiré Attarge Fit et F. Barbedienne Paris
France
Circa 1878
Haut. : 11 cm ; Larg. : 19 x 11 cm
Paire de coupes en bronze argenté, ciselées par Désiré Attarge d’après un modèle antique du Ier siècle, connu sous le nom de Coupe d’Alésia ou Canthare d’Alise-Sainte-Reine (aujourd’hui conservé au Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-Laye).
Les fouilles archéologiques d’Alise-Sainte-Reine (Côte-d’Or) furent exécutées de 1861 à 1865 par ordre de Sa Majesté l’Empereur Napoléon III pour retrouver les traces du Siège d’Alésia. Dès 1866, F. Barbedienne était autorisé par l’empereur à effectuer un moulage du canthare afin de lui en fournir une réplique exacte pour le Musée de Dijon. Le même document l’autorisait à reproduire cette œuvre pour sa clientèle (Coignard, « Agapes impériales », L’objet d’art, juin 1987, p. 30-41). On en connaît aujourd’hui plusieurs exemplaires de coupes, dont un exposé au Château de Compiègne et un au Musée d’Orsay.
Une coupe similaire fut présentée à l’Exposition Universelle de Paris en 1878 sur le stand de F. Barbedienne, où l’attrait pour son orfèvrerie d’après l’antique l’emportait même sur les réductions en bronze qui étaient pourtant le revenu le plus important de la maison.
Biographie
Né en 1810, mort à Paris en 1892, Ferdinand Barbedienne créa et dirigea l’une des plus importantes fonderies d’art du XIXème siècle. En plus de sa propre production, il travailla pour les sculpteurs les plus renommés comme Barrias, Clésinger ou encore Carrier-Belleuse. Déjà saluée par deux grandes médailles (Council medals) à l’Exposition Universelle de Londres en 1851, la maison Barbedienne remporte à l’Exposition Universelle de 1855 à Paris, une grande médaille d’honneur et onze médailles de coopérateurs récompensant, notamment ses ciseleurs comme Désiré Attarge (c.1820-1878). Celui-ci remporte d’ailleurs le Prix Crozatier en 1862, prix destiné à récompenser le meilleur ciseleur de France, qui lui est à nouveau décerné en 1864. D. Attarge est de nouveau récompensé à l’Exposition universelle de 1867 par une médaille d’argent en tant que collaborateur de F. Barbedienne. L’éloge du jury est alors explicite : « Il est impossible de montrer plus de goût dans la composition et plus de maestria dans l’exécution de ces feuilles et de ces fleurs élégantes, repoussées sur la pièce avec un très grand relief et ciselées avec une délicatesse extrême ». Les succès rencontrés par la maison Barbedienne dans les Expositions Internationales lui valent de nombreuses commandes officielles, comme celle de fournir vers 1860 les bronzes d’ameublement pour la Maison pompéienne du Prince Jérôme Napoléon, avenue Montaigne à Paris. L’ensemble de la production de F. Barbedienne fut toujours hautement remarqué et sa personne constamment honorée par la critique contemporaine, notamment en le comparant, à l’Exposition Universelle de 1878, à “un prince de l’Industrie et au roi du bronze”. Le catalogue de l’Exposition n’hésitait d’ailleurs pas à considérer Barbedienne comme la figure emblématique des bronziers du XIXème siècle. Sa gloire ne tarit pas avec les années, puisqu’à l’Exposition Universelle de 1889, les critiques remercièrent Barbedienne de servir de maître aux autres bronziers, par la qualité toujours exemplaire de ses bronzes.
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