Ref. 1572

Importante Paire de Lustres de style orientalisant

France
Circa 1910

Bronze doré et patiné, Verre teinté

Hauteur : 135 cm ; Diamètre : 100 cm

Importante paire de lustres d’inspiration orientale en bronze doré sur fond patiné suspendus par six chaînes articulées toutes réunies par un élégant plafonnier. De forme circulaire, ils sont constitués d’une série de douze bras de lumière sur le pourtour de la couronne et de douze verrines rouges diffusant une lumière tamisée.
Ils se composent de coupoles recouvertes de dômes partiellement ajourés et agrémentés de croissants stylisés. Le tout est richement orné d’un décor géométrique d’inspiration ottomane, évoquant le répertoire ornemental et architectural des objets et mobilier décorant les mosquées.
Bien que de production française, le style et les motifs décoratifs de ces lustres laissent penser qu’ils étaient destinés au marché oriental.

Le terme d’Orientalisme apparaît aux environs de 1830 alors que les XVIIème et XVIIIème siècles avaient déjà développé avec une grande fantaisie le thème de la « turquerie ». Ce goût tout emprunt d’exotisme et de pittoresque se retrouve jusque dans la décoration des appartements privés de Marie-Antoinette ou du Comte d’Artois à la fin des années 1780. Mais c’est véritablement au XIXème siècle, avec l’expédition en Egypte menée par Bonaparte à partir de 1798, que le goût est donné pour l’Orient avec la beauté, l’érotisme, la lumière, mais aussi la fascination pour le mystère et la quête d’un « ailleurs ». Cependant la prise d’Alger par les Français en 1830 reste véritablement l’acte de naissance du mouvement artistique puisque le terme d’Orientalisme apparaît à ce moment-là.

En France, c’est sous le Second Empire, que les Orientalistes sont propulsés sur le devant de la scène. L’Empereur Napoléon III lui-même, les aristocrates autant que les bourgeois fortunés en mal d’exotisme remplissent les carnets de commandes des artistes les plus réputés. Ce n’est alors pas le style majoritairement académique des Orientalistes qui compte mais surtout l’exotisme qu’ils donnent à voir à un public fasciné ; tel le sculpteur Charles Cordier (1827-1905) qui innove en employant la polychromie des marbres et de l’onyx d’Algérie, ou Emile Guillemin (1841-1907) dont les œuvres sont éditées par le fondeur Ferdinand Barbedienne (1810-1892). Ces artistes mènent du reste des missions scientifiques en Orient, avec le souci de contribuer à répertorier les cultures d’une civilisation multi-ethnique. Cette approche documentaire et naturaliste révèle une volonté politique et culturelle de garder trace de ces témoignages anthropologiques et géographiques. En effet, au contact de l’Occident, l’Orient se transforme et les gouvernements craignent la disparition de ces peuples issus du « berceau de l’Antiquité ».

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