Ref. 688/1

G. Viardot

Ebéniste (1830-1906)
(attribué à)

Bureau à cylindre japonisant

France
Circa 1880

Aulne teinté, Nacre, Bronze doré

Hauteur : 137 cm ; Largeur : 134 cm ; Profondeur : 74 cm

Rare bureau à cylindre japonisant en aulne teinté, sculpté et richement gravé sur toutes ses faces de feuillages, branches de cerisier et d’entrelacs géométriques. Surmonté de deux étagères asymétriques, le cylindre est orné d’un dragon gravé. L’ouverture de ce cylindre révèle de nombreux casiers aux dimensions modulables, un tiroir à décor gravé et des range-lettres. Les parois du cylindre peuvent s’ouvrir latéralement, permettant une plus grande surface pour travailler et écrire.
La partie basse du bureau est formée à gauche d’un caisson comprenant cinq tiroirs superposés décorés d’entrelacs géométriques et de branches sculptées, ainsi que de caractères japonais, de cervidés et de feuillages en nacre. A droite, le caisson est composé d’un tiroir et d’une porte à décor sculpté de feuillages et d’entrelacs en nacre, révélant quatre tiroirs formant casiers.
Un ingénieux mécanisme permet, lorsque le cylindre est fermé à clé, de verrouiller entièrement le bureau.

Biographie

Gabriel Viardot, sculpteur sur bois de métier, fabrique des petits meubles, des fantaisies et des objets en bois sculpté aux sujets naturalistes et animaliers, dont quelles pièces sont appréciées à l’Exposition Universelle de Paris en 1855. Cependant, l’importation d’œuvres similaires en provenance de Suisse et d’Allemagne incite Viardot à innover. En 1861, Viardot succède à son père à la direction des ateliers parisiens de la rue Rambuteau et s’intéresse au nouveau mouvement artistique de l’époque : le Japonisme. La maison Viardot sera alors l’une des premières à se spécialiser dans la production de mobilier « dans le genre chinois et japonais », en adaptant aux goûts et usages européens les meubles et objets exportés par la Chine et le Japon. Viardot orne son mobilier de panneaux laqués japonais authentiques, d’incrustations de nacre du Tonkin et de  superbes bronzes dont il conçoit lui-même les modèles, conférant ainsi à l’ensemble un aspect luxueux et exotique. Célébré aux salons, Viardot obtient quatre médailles à l’Exposition Universelle de Paris en 1867 et une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1878. Il est récompensé à plusieurs reprises de médailles d’or : aux Expositions Universelles d’Anvers en 1884, et de Paris en 1889 et 1900. Ses ateliers de la rue des Archives, où Viardot s’installe en 1878 compte une centaine d’ébénistes et de sculpteurs vers 1885, date à laquelle il est promu au grade de Chevalier de la Légion d’honneur. Jouissant d’une grande réputation, « l’Escalier de Cristal », célèbre maison parisienne éditant des meubles luxueux, lui demande l’exclusivité de six modèles d’ébénisterie, sur lesquels elle appose sa propre estampille.

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