Ref. 1392/26 et 1807

H.Picard

Bronzier
(Actif de 1831 à 1864)

Rare Paire de Guéridons Néo-Pompéien

France
Circa 1860

Un modèle similaire fût exposé à l’Exposition Universelle de Paris en 1889  

Signé PICARD

Haut. : 83 cm ; Diam. : 65,5 cm

Rare paire de guéridons en bronze patiné et doré à plateau circulaire en placage de malachite, serti d’une galerie en bronze doré à motifs d’oves et de perles. Ils reposent sur un piètement tripode en bronze patiné orné de têtes de lion et terminé par des griffes. L’ensemble est relié par des croisillons en bronze doré.

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D’une ligne épurée, les pieds de ces guéridons sont ornés d’une tête et de griffes de lion. S’inspirant d’un modèle bien connu dans la production de Ferdinand Barbedienne, il fut à plusieurs reprises utilisé par le bronzier. Ces guéridons permettent ainsi de voir comment la Maison Barbedienne su décliner les modèles créés par son ornemaniste Louis-Constant Sévin : ce dernier donna le modèle de ces pieds peu après son arrivée dans la Maison Barbedienne en 1855 et on le retrouve dans plusieurs grands intérieurs du Second Empire.

Par ailleurs une photographie du cabinet de travail de l’Empereur au château de Saint-Cloud atteste de la présence dans cette pièce d’un guéridon aux pieds identiques, illustrant le succès du modèle au sein du cercle impérial.

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Guéridon avec pieds du même type au château de Saint-Cloud (vue du cabinet de travail de l’Empereur Napoléon III) (reproduit in Des Tuileries à Saint-Cloud, l’art décoratif du Second Empire)

 

MAISON POMPEIENNE DU PRINCE NAPOLEON: SALLE FROIDE, 18 AVENUE MONTAIGNE, 8EME ARRONDISSEMENT, PARIS

Maison pompéienne du Prince Napoléon : salle froide, 18 avenue Montaigne. Paris (VIIIème arr.), 1860-1866. Photographie de J. Laplanche et Cie. Paris, musée Carnavalet.

Des années plus tard, on retrouve dans la Gazette des Beaux-Arts une gravure représentant un guéridon exposé à l’Exposition Universelle de 1889 : la gravure présente un plateau de bronze supporté par un piètement tripode aux pieds identiques à ceux de ce guéridon, prouvant la longévité de ce modèle au sein des productions de la Maison Barbedienne. La légende mentionne Plateau de bronze composé par M. Levillain, exécuté par M. Barbedienne (Exposition Universelle de 1889).

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Guéridon, Exposition Universelle de 1889 (reproduit in Gazette des Beaux-Arts, p. 415)

Biographies

Henri Picard, doreur et bronzier, s’installa à Paris, au 6 rue de Jarente de 1831 à 1839 ; puis, au 10 rue de la Perle de 1840 à 1864. Il réalisa la dorure des Petits Appartements de Napoléon III au Palais de Louvre. Il exécuta des œuvres très diverses, comme un encrier Japonisant, ou des centres de table de style Pompéien. H. Picard gagna sa réputation pour la grande qualité de ses jardinières et garnitures de cheminée.

Bibliographie

 – Gazette des Beaux-Arts, 1er octobre 1889, p. 415.

– Des Tuileries à Saint-Cloud, l’art décoratif du Second Empire, Henri Clouzot, Payot, Paris, 1935.

– « La maison pompéienne du Prince Napoléon avenue Montaigne », Marie-Claude Dejean de la Batie, in La Gazette des Beaux-arts, t. LXXXVII, 1287e livraison, avril 1976, pp. 127-134. fig. 7.

 

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