Ref. 1297/1

V. Paillard

Fondeur
(1805-1886)
(attribué à)

Paire de torchères “aux Amours”

France
Circa 1870

Bronze patiné et doré

Hauteur totale : 262 cm
Torchères – Hauteur : 180 cm ; Largeur : 75 cm
Base – Hauteur : 82 cm ; Diamètre : 52 cm

Paire de torchères à deux patines représentant deux groupes de deux Amours en bronze patiné, soutenant un grand bouquet d’acanthes en bronze doré formant les onze bras de lumière. L’ensemble repose sur des colonnes cannelées en bois noirci et doré.

Girandoles Amours appui-doc8cmTorchères inspirées d’un modèle de la seconde moitié du XVIIIe siècle, exécuté par Jean Louis Prieur (né vers 1725), et faisant partie de la collection Wallace (Inv. F 138 et F 139).
Reproduit et commenté in H. Ottomeyer, Vergoldete Bronzen, T. I, Klinkhardt & Biermann, Munich, 1986, p. 95.

 

 

Paillard 8cm

 

 

Un autre groupe comparable de chérubins tenant une torchère feuillagée réalisée vers 1870 par Victor Paillard.

 

Biographie

Victor Paillard (1805-1886) est à compter parmi les plus grands bronziers français de la seconde moitié du XIXe siècle. Il apprend la ciselure avec Jean-François Denière (1774-1866), puis ouvre dans les années 1830 sa propre entreprise “de bronzes d’art et d’ameublement”, installée n°105, boulevard Beaumarchais à Paris. Il fabrique d’abord des petits objets, puis des statuettes, des candélabres et des pendules, parfois de grandes dimensions. Il apparaît pour la première fois à l’Exposition des Produits de l’Industrie en 1839 et travaille pour les plus grands sculpteurs, tels Pradier, Barye ou Carrier-Belleuse. Le succès ne se fait pas attendre, entre autres grâce aux Expositions Universelles de Londres en 1851 et 1862, et de Paris en 1855, 1867 et 1878, auxquelles il participe. Il y est célébré chaque fois pour la qualité de son travail. En exemple, John Burney Waring reproduit un miroir de Paillard dans son ouvrage de référence “Masterpieces of Industrial Art and Sculpture, 1862 (Plate 92)”, réunissant les plus belles œuvres de l’Exposition Internationale de Londres. Paillard est alors récompensé d’une médaille, et la “qualité exceptionnelle de son travail” est citée dans tous les rapports de jurys. Fait Chevalier de la Légion d’honneur, Paillard qui emploie une centaine d’ouvriers propose à sa clientèle plus de quatre cents modèles en bronze. Il ne se contente pas de réaliser les modèles des autres sculpteurs, mais crée également les siens, comme en témoignent ses figures de jeunes enfants et de chérubins alors très prisés, qui ornent pendules, vases et torchères. Remportant un franc succès aux Expositions Universelles de 1862 et 1867, ces amours symbolisent d’après Burney Waring “le bonheur et l’innocence de l’enfance”.

Muséologie

Nombreux sont les bronzes de Paillard conservés dans les collections privées et publiques, comme au Dahesh Museum of Art de New York, avec Sappho (1851). Mais c’est encore in situ, qu’on peut le mieux apprécier l’œuvre de Victor Paillard : le Quai d’Orsay à Paris (Ministère des Affaires Etrangères), construit vers 1855 présente dans l’Escalier d’honneur, le Salon du Congrès, le Salon de l’Horloge et le Salon des Ambassadeurs, quelques unes de ses plus belles pendules, torchères et autres pièces d’exception.

Bibliographie

Les bronzes du XIXe siècle, P. Kjellberg, Les Ed. de l’amateur, 1989, p° 662.

Masterpieces of Industrial Art and Sculpture, John Burney Waring, 1862, Plate 92.

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