Ref. 1128

A. Lacarriere, Delatour et Cie

Fondeur

(attribué à)

Paire de Lampadaires néo-Grecs

France
Circa 1860

Hauteur totale : 188,5 cm ; Base : 45 x 45 cm
Hauteur sellette : 136 cm
Hauteur lampes : 52 cm

Belle paire de lampadaires néo-Grecs en bronze à double patine, composés de lampes en forme de vase antique, décorées sur la panse d’une frise tournante représentant une ronde de nymphes dansant.
Elles reposent sur des sellettes à plateau circulaire en marbre Griotte rehaussé de palmettes, d’où pendent de fines chaînettes rattachées au fût élancé décoré de feuilles stylisées et reposant sur une base tripode ornée de têtes de Bacchus alternant avec des grandes palmettes et finissant en pattes de lion.

Le répertoire stylistique utilisé ici, composé notamment de palmettes, masques, et nymphes, évoque l’Antiquité grecque, tout comme la réutilisation de formes de mobilier et d’objets comme les trépieds et les vases antiques. La redécouverte au XVIIIe siècle des vestiges archéologiques de Pompéi et d’Herculanum ont permis aux artistes de toute discipline de s’inspirer de l’Antiquité tout en la réinterprétant. L’engouement ne faiblit pas et, au XIXe siècle, de nombreuses personnalités aménagent leurs intérieurs avec du mobilier néo-Grec, comme ce fut le cas pour la Maison Pompéienne construite en 1856 par l’architecte Alfred Normand (1822-1909) pour le Prince Napoléon, ou encore l’impératrice Eugénie qui acheta à la Maison Barbedienne des sellettes inspirées de trépieds antiques. 

Sellette pompéienne appui-doc copie

Modèle de sellette présenté par la Maison Barbedienne lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1855. A cette occasion, l’Impératrice Eugénie l’achète pour son cabinet de toilette du château de Saint-Cloud. Ce modèle plut tellement à l’Impératrice qu’elle en commanda deux autres paires en 1858 pour ses boudoirs des palais de Compiègne et de Fontainebleau.

Sévin, sellettes bambous, cabinet eugénie saint cloud, aqua

Aquarelle montrant le cabinet de toilette de l’Impératrice à Saint-Cloud, par Fortuné de Fournier, 1860, Palais de Compiègne

biographie

Lacarrière crée en 1825 une fabrique au 3 bis, rue Sainte-Elisabeth. Simple artisan, il se spécialise et excelle dans l’application du bronze dans les appareils d’éclairage. Il obtient dès 1834 une mention honorable, en 1839, une médaille de bronze et en 1844, une médaille d’argent pour un grand candélabre à pied triangulaire, préfigurant celui présenté à l’Exposition Universelle de Londres en 1862. Il participe également à la conception du lustre pour le théâtre de la Reine à Londres. De 1851 à 1870, il changea plusieurs fois de raison sociale. 

Lacarrière, Delatour et Cie (actif en 1870) ont fondu et ciselé la majorité des lampadaires, candélabres et lustres de l’Opéra de Paris, dont celui de la salle, dessiné par Charles Garnier, l’architecte de l’Opéra, et modelé par Corboz. Lors de l’Exposition Universelle de 1878, le catalogue tient à rappeler que « leur exposition témoigne d’une grande habilité et d’un goût très pur dans les bronzes d’éclairage destinés à l’habitation privée ». Enfin on leur doit les quatorze monumentaux candélabres du pont Alexandre III, à Paris ; véritable tour de force à l’époque, puisque la plus importante de ces pièces pèse 667 Kgs, pour une hauteur de 4,50 m et un diamètre de 4,70 m.

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