Georges-Antoine-Prosper Marilhat (1811-1847) fait partie des premiers peintres Orientalistes et naturalistes français du XIXème siècle. Fils d’un banquier, Prosper Marilhat quitte Thiers en 1829 pour Paris où il intègre l’atelier de Charles Cicéri (1782-1868) qu’il abandonne rapidement pour celui de Camille Roqueplan (1802-1855), puis débute au Salon de 1831. Son goût pour Nicolas Poussin et les grands classiques le font surnommer « Précis ». Le baron von Hügel qui prépare une expédition scientifique au Moyen-Orient le remarque pour la précision de ses dessins et l’invite comme dessinateur à l’accompagner. Marilhat s’embarque alors en 1831. Visitant la Haute-Egypte, Marilhat réalise les grands dessins des bords du Nil qui firent sa réputation. Ayant décliné à Alexandrie la proposition du baron de le suivre en Inde, Marilhat retourne au Caire où il dessine des scènes de rues et les bazars. Marilhat s’intéresse également à la périphérie de la ville en se rendant à Boulaq sur le Nil ou dans les palmeraies qui entourent Le Caire. C’est de cette époque que datent les remarquables dessins du Caire, summum dans son art du dessin architectural. Il retourne en France en 1833 sur le Sphinx, qui remorque l’obélisque de Louxor et ramène dix carnets de dessins et croquis, qui seront largement utilisés par l’artiste pour composer ses tableaux à son retour à Paris. Il ne quittera plus Paris jusqu’à sa mort hormis les deux voyages qu’il effectue en Italie et en Provence. Il fréquente le “Cercle des Arts” où il rencontre Prosper Mérimée. Au Salon de 1834, ses œuvres à sujets égyptiens suscitent l’enthousiasme de Théophile Gautier. Au Salon de 1835, le succès se poursuit avec des paysages d’Auvergne et d’Orient. Il reçoit la Médaille d’or pour le Souvenir de la Campagne de Rosette. En été 1835, il effectue le traditionnel voyage en Italie. Il obtient une Grande Médaille d’or au Salon de 1844 avec un envoi conséquent d’œuvres Orientalistes. Malade, Marilhat ne peut retourner en Orient, et, exécute à Paris trois commandes royales en 1844 et 1845. Après avoir perdu la raison, il meurt en 1847.