Ref. 1781/1

C.-G. Winckelsen

Ebéniste (1812-1871)

Console

Signée au fer Chles Winckelsen, 49 rue Turenne à Paris et datée 1869

France

Amarante, Citronnier, Buis, Ébène, Bronze doré, Marbre

Haut. : 87 cm ; Long. : 131 cm ; Prof. : 53 cm

Belle console de style Louis XVI à côtés arrondis en amarante et placage d’amarante et de citronnier à encadrement de filets de buis et d’ébène et ornementation de bronze ciselé et doré au mercure. Elle ouvre en ceinture à un tiroir central et deux tiroirs latéraux à décor de frises de rinceaux et feuillages en bronze. Le fond de la console est orné d’un élégant panneau à marqueterie de fleurs de tournesols dans un treillis. La tablette, ceinte d’une galerie en bronze ajourée, et le dessus de la console sont couverts d’un marbre vert de mer mouluré, et les montants, ornés de fleurs enrubannées en bronze doré, reposent sur des pieds en gaine finissant par des sabots feuillagés.

Œuvre en relation
Commode Riesener, Frick Collection

Commode par Jean-Henri Riesener, Circa 1780-1791, conservée à la Frick Collection de New-York (n°1915.5.76)

Cette console s’inspire des modèles de Jean-Henri Riesener (1734-1806) créés au XVIIIe siècle, et de son répertoire décoratif de marqueterie et de bronzes ciselés et dorés.

 

 

 

 

Biographie

Né en 1812, Charles-Guillaume Winckelsen ébéniste talentueux du Second Empire, puise comme ses contemporains essentiellement dans le vocabulaire décoratif du XVIIIème siècle. Winckelsen utilise principalement des motifs de style Louis XVI, et les adapte pour créer des pièces de mobilier originales. Les bronzes de Winckelsen sont reconnus par tous pour être de la plus haute qualité. Les ateliers de Winckelsen, situés à Paris au 23 Val-Sainte-Catherine en 1854, sont déplacés en 1860 au 21 rue Saint-Louis dans le Marais, et en 1867, au 49 rue de Turenne. Sa production couvrait une large gamme de produits, du mobilier aux objets d’art et toujours exécutée selon les plus hauts critères de qualité. Par son savoir-faire exceptionnel il est honoré des commandes provenant tant de l’aristocratie que de la haute finance Parisienne, tels les Lafitte, de Béhague, le prince Radziwill. À la mort de Winckelsen en 1871, Henry Dasson (1825-1896) racheta les ateliers et le stock à sa veuve.

Né en Allemagne, Jean-Henri Riesener (1734-1806) vient à Paris vers 1755 afin d’y accomplir sa future formation et entre dans l’atelier de Jean-François Oeben, lui-même immigré allemand. À la mort de celui-ci en 1763, il prit la direction de son atelier et épousa sa veuve, sœur de l’ébéniste Roger Vandercruse. Tant que Riesener n’eut pas sa propre maîtrise, il utilisa l’estampille de J.-F. Oeben. Reçu maître en 1768, il fut nommé « ébéniste ordinaire du roi » en 1774 et, pendant les années 1769 à 1784, fournit la cour et la famille royale en meubles fastueux de style néo-classique. Il est considéré comme l’un des meilleurs représentants du style Transition et acheva notamment en 1769 le célèbre secrétaire à cylindre de Louis XV, ou « bureau du Roi », commencé par Oeben neuf ans plus tôt.

Bibliographie

Les ébénistes du XIXe siècle, Denise Ledoux-Lebard, Ed. de l’Amateur, 1984, p. 635.
Le mobilier français du XVIIIe siècle, Pierre Kjellberg, Ed. de l’Amateur, 1989, p.693-716

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