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A. Giroux

Ebéniste
(Maison active de 1799 à 1885)

(attribué à)

Exceptionnel Buffet de Présentation

Porte le monogramme F.B.

France
Circa 1855

Noyer, Marbre, Bronze doré
Haut. : 293 cm ; Larg. : 205 cm ; Prof. : 60 cm

Buffet à deux corps en noyer finement sculpté à motifs naturalistes tel que bécasses, lapins, perdrix, et végétaux tel que liseron, blé, chêne, roseau, noisetier. Formant vitrine dans sa partie haute et ouvrant à trois portes et trois tiroirs dans sa partie basse.

L’ensemble est agrémenté de plaques de marbre vert de mer et souligné de moulures en bois teinté noir.

Un buste en bronze doré figurant Diane de Poitiers, favorite du roi Henri II et attribué à Ferdinand Barbedienne surmonte la corniche du meuble.

Par sa qualité de sculpture et ses motifs naturalistes, ce meuble peut être attribué aux travaux d’Alphone Giroux et se rapporte notamment à un bonheur-du-jour en bois sculpté présenté par Giroux à l’Exposition Universelle de Paris en 1855, et acheté par l’Impératrice Eugénie (Exposé aujourd’hui au Musée national du Palais de Compiègne et reproduit dans « Le mobilier Français, Napoléon III, années 1880 », par Odile Nouvel-Kammerer, 1996, p.39).

Biographie

Alphonse Giroux et Cie, célèbre magasin de tabletterie et de curiosités situé à Paris, 7 rue du Coq-Saint-Honoré, dont l’activité s’étend du Consulat à la fin du Second Empire. Cette entreprise est créée par François-Simon-Alphonse, puis dirigée à partir de 1838 par ses deux fils Alphonse-Gustave (1810-1886) et André (1801-1879). C’est à l’Exposition des Produits de l’Industrie en 1834, que la maison Giroux, spécialisée dans la fabrication d’objets raffinés, obtient une médaille d’argent. Louis XVIII, puis Charles X se fournissent en cadeaux chez Giroux pour « les Enfants de France ». Exécutant peu à peu des petits meubles, ils apparaissent pour la première fois en 1837 sous la rubrique « Ebénistes » dans l’Almanach de Paris. Cependant, c’est Alphonse-Gustave qui donne véritablement de l’expansion à leur activité, comme en témoigne le rapport du jury de l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1839, le récompensant d’une Médaille d’argent. Il figure alors au 1er rang des commerces de luxe. A. Giroux participe à l’Exposition Universelle de Paris en 1855, où il présente un bonheur-du-jour en tilleul, sculpté d’un décor naturaliste luxuriant, et que l’impératrice Eugénie achète pour son palais de Compiègne. A. Giroux transfère en 1857 sa boutique 43, bld des Capucines et y exerce jusqu’en 1867, date à laquelle il cède sa maison et son enseigne à Ferdinand Duvinage et Harinkouck. Marquée par le Japonisme alors en vogue en France dans les années 1870, la maison Giroux propose des luxueux meubles et objets décoratifs japonisants décorés d’une mosaïque d’ivoire et bois divers avec cloisons métalliques, nouvelle technique qui fait l’objet d’un brevet d’invention déposé en 1877 par la veuve F. Duvinage. La maison Giroux cessera toute activité en 1885.

Bibliographie

Archives de la Documentation, Musée d’Orsay, Paris.

19th Century European Furniture, Christopher Payne, p° 37.

Les ébénistes du XIXe siècle, D. Ledoux-Lebard, Ed. de l’amateur, 1984, p° 228.

Le mobilier Français, Napoléon III, années 1880, par Odile Nouvel-Kammerer, Ed. Massin, 1996, p° 39.

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