Kutani

L’exportation des produits Kutani a commencé aux alentours de 1868, au début de la restauration de Meiji, amenant l’ouverture du Japon au monde.
L’exportation de la porcelaine japonaise a été initiée bien plus tôt, les marchands chinois et hollandais achetant notamment de la porcelaine d’Imari pour la revendre en Europe. La Compagnie des Indes a exporté celle-ci vers l’Europe dès les années 1700. A l’époque, la production de Kutani progressait à peine : les clients européens étaient sans doute plus attirés par les copies colorées de la porcelaine de Chine, domaine où excellait Imari. Deux types de porcelaine de Kutani peuvent être distingués : le premier, produit pour le marché local, suivant la trame des goûts des Japonais ; le second, fabriqué pour l’exportation en s’adaptant à la demande du marché européen. La porcelaine, notamment vis-à-vis de la forme des objets, devait s’ajuster aux besoins européens (par exemple, les vases, les assiettes, les services à café, etc.) pour lesquels le Japon avait peu d’intérêt. En réalité, les clients japonais ont négligé cette production européanisante qui était très différente de ce qui était fabriqué pour leur quotidien.

C’est le changement dans le paysage politique qui a permis cette ouverture du Japon au reste du monde. De nombreuses sociétés étrangères se sont alors implantées à Kobe et Yokohama, dans le but de développer un commerce d’import et d’export. Des représentants de la préfecture de Kanazawa ont ouvert des bureaux dans ces ports : en 1877, Watano Kichiji installe une branche de sa société à Kobe. Les meilleurs céramistes et peintres de Kutani ont par ailleurs participé à l’Exposition universelle de Paris en 1867, stimulant fortement la production. Watano Kichiji est considéré comme le plus grand marchant de porcelaine Kutani, devenant dans les années 1880 l’un des premiers à assurer une exportation directe vers l’Europe et à vendre localement à Paris.

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